

Affiche ancienne originale belge de Boris Grinsson pour le film Les Quatre Cent Coups, réalisé par François Truffaut et sorti en 1959.
"Truffaut a fait mieux qu'un chef-d'œuvre: une œuvre rigoureuse, vibrante, belle et sincère qui nous arrache le cœur doucement, tendrement, sans cri et sans grandiloquence."
Jacqueline Michel dans le Parisien Libéré
Véritable monument du cinéma français, il est tout particulièrement difficile de parler des Quatre Cent Coups en quelques lignes. Film sincère et brillant sur l'enfance et la jeunesse en quête de liberté, mettant en scène une famille dysfonctionnelle dans le Paris des années cinquante, peinture d'une société en mouvement incarnée par un enfant turbulent, il remporte le prix de la mise-en-scène au Festival de Cannes 1959.
Tout premier film du réalisateur, ce dernier le définit comme le plus angoissant qu'il ait tourné, celui qui allait affirmer son identité et lui permettre d'accéder au statut de cinéaste. Pour lui, il est représentatif des débuts de la Nouvelle Vague. Film historique entièrement tourné en décors réels, il le voit également comme un témoignage sur la France d'avant De Gaulle.
Dans Les Quatre Cent Coups on assiste donc à la naissance d'un réalisateur et d'un mouvement cinématographique, mais également à la naissance d'un comédien, Jean-Pierre Léaud. Parmi les soixante garçons ayant auditionné pour incarner le personnage principal intrépide et candide, il était celui qui désirait le plus le rôle. Truffaut l'accompagnera dans une partie de sa vie et de sa carrière, en conservant de son nom dans pas moins de quatre autres films que l'on appelle communément la "Saga Antoine Douanel".
L'affiche belge, illustrée par Boris Grinsson, se différencie du modèle français par le cachet de l'imprimeur (Affiches Gaillard pour la française, Bellamy pour la belge). L'artiste fait référence à la scène finale du film, s'arrêtant tout juste avant le plus célèbre des regards caméra et la plus célèbre des images arrêtées du cinéma de l'époque.